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Des capacités et des points bloquants variés

dans Comment les personnes handicapées utilisent le web

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Cette traduction faite par des volontaires peut ne pas refléter les intentions de l’original en anglais.

Traduction : Stéphane Deschamps. Contribution : @code-elegant.
L’Initiative pour l’Accessibilité du Web (WAI) remercie les traducteurs, et accueille volontiers d’autres traductions.

Une variété de capacités

Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles une personne peut expérimenter à des degrés divers des handicaps auditifs, cognitifs, physiques, de la parole et visuels. Par exemple, pour certaines personnes le handicap peut être congénital, ou dû à une maladie ou à un accident ; il peut aussi être apparu avec l’âge. Certaines personnes ne se considèrent pas comme ayant un handicap alors qu’elles sont atteintes de ce genre de limitations fonctionnelles.

Plus d’informations sur la variété de capacités

Chaque individu est unique. Les gens ont des capacités, des compétences, des outils, des préférences et des attentes diverses qui peuvent avoir un impact sur leur usage du Web. Par exemple, considérons les aspects suivants :

  • Handicaps liés à l’âge : De nombreuses personnes développent des handicaps liés à l’âge. Bien qu’elles aient des besoins fonctionnels communs avec d’autres personnes atteintes de handicaps, il y a parfois des différences significatives dans leur utilisation des technologies d’assistance, dans le niveau de compétences informatiques ou dans leur usage du Web en général.
  • Handicaps multiples : Certaines personnes combinent plusieurs handicaps, ce qui peut limiter leur capacité à interagir avec le Web. Par exemple une personne qui est sourde et qui a une mauvaise vision tirera profit de sous-titres pour le canal audio, mais seulement si elle peut ajuster la taille et la couleur de ces sous-titres.
  • Problèmes de santé : Certaines personnes ont des problèmes de santé qui peuvent affecter leur endurance, leur dextérité ou leur concentration. Par exemple, elles peuvent ressentir de l’épuisement, de la douleur ou d’autres symptômes qui peuvent avoir un impact sur leur usage physique d’un ordinateur ou limiter la durée ou la portée de leur usage du Web.
  • Capacités changeantes : Certaines personnes peuvent rencontrer des limitations fonctionnelles progressives ou récurrentes qui impactent leur usage du Web différemment à différents moments. Par exemple elles peuvent avoir besoin d’un outil d’assistance un jour, d’autres outils, voire d’aucun un autre jour, selon leur état.
  • Handicaps temporaires : Certaines personnes peuvent traverser un handicap temporaire, par exemple à la suite d’un accident, d’une opération chirurgicale ou d’un traitement médical. Elles ne connaissent pas forcément l’accessibilité, ne savent pas forcément utiliser des aides à l’accessibilité, et peuvent même ne pas savoir de quoi elles ont besoin.
  • Limitations liées au contexte : Certaines personnes peuvent subir des contraintes liées à leur environnement ou à d’autres aspects contextuels. Par exemple elles peuvent être dans un environnement bruyant et donc incapables d’écouter une piste audio, sous une forte lumière et donc incapables de voir un écran, ou elles peuvent ne pas avoir les moyens de se payer telle ou telle technologie.

Les sites et les services web conçus pour une grande variété de capacités sont profitables à tous, même à ceux qui n’ont pas de handicap. Il est donc important de considérer une grande variété de besoins fonctionnels plutôt que de catégoriser les utilisateurs selon une nomenclature médicale.

Auditifs

Les handicaps auditifs vont de perte légère de l’audition dans une ou deux oreille(s) (« malentendance ») à une perte substantielle des deux oreilles, impossible à corriger (« surdité »). Certaines personnes atteintes de troubles auditifs peuvent entendre des sons mais pas forcément suffisamment pour comprendre la parole, en particulier dans un environnement bruyant. Cela peut inclure les personnes portant des aides auditives.

Plus sur le handicap auditif

Bien que le multimédia sur le Web fournisse de nombreuses possibilités aux personnes atteintes de handicap auditif, il pose aussi des difficultés quand le contenu n’a pas été conçu de façon accessible. Par exemple, une vidéo peut être utilisée pour véhiculer de l’information visuellement, le contenu audio associé doit exister sous formes alternatives, comme une transcription ou des sous-titres, afin d’être accessible à des personnes atteintes de handicap auditif.

Pour pouvoir utiliser correctement le Web, les personnes atteintes de handicap auditif s’appuient souvent sur :

  • Des transcriptions et des sous-titres des contenus audio, y compris des contenus uniquement audio et des pistes audio dans des contenus multimédia ;
  • Des lecteurs de média qui affichent les sous-titres et donnent des options pour ajuster la taille et la couleur des sous-titres ;
  • Des options pour arrêter, mettre en pause, et ajuster le volume du contenu audio (indépendantes du volume du système) ;
  • Une piste audio de premier plan de bonne qualité, facilement distinguable de tout bruit de fond.

Pour certaines personnes atteintes de handicap auditif, la langue des signes est la première langue, et elles peuvent ne pas lire couramment la langue écrite. Fournir les informations importantes en langue des signes et utiliser un texte plus simple accompagné d’images, de graphes et d’autres illustrations aide à rendre le contenu web plus compréhensible à plus de monde. Cependant il est important de se souvenir que toutes les personnes atteintes de handicap auditif ne maîtrisent pas la langue des signes.

Exemples de handicaps auditifs

  • Malentendance : légère à moyenne baisse de l’audition dans l’une ou les deux oreilles.
  • Surdité : handicap substantiel impossible à corriger dans les deux oreilles.
  • Surdité-cécité : handicaps auditif et visuel substantiels impossibles à corriger.

Exemples de points bloquants pour des personnes atteintes de handicaps auditifs

  • Du contenu audio, tel que des vidéos avec des voix et des sons, sans sous-titres ni transcription.
  • Les lecteurs média qui n’affichent pas les sous-titres et ne proposent pas de contrôle du volume.
  • Les lecteurs média qui ne permettent pas d’ajuster la taille et la couleur du texte des sous-titres.
  • Les services web, y compris les applications web, qui s’appuient sur des interactions uniquement vocales.
  • Le manque de langue des signes pour compléter l’information importante ou le texte qui est difficile à lire.

Cognitifs, neurologiques et troubles d’apprentissages

Les handicaps cognitifs, neurologiques, et les troubles d’apprentissage incluent les maladies neurologiques et la neurodiversité, ainsi que les troubles du comportement et la maladie mentale, qui ne sont pas forcément neurologiques. Ils peuvent affecter n’importe quelle partie du système nerveux et impacter la façon dont les gens entendent, bougent, voient, parlent et comprennent l’information. Les handicaps cognitifs, neurologiques, et les troubles d’apprentissage n’affectent pas nécessairement l’intelligence d’une personne.

Plus sur les handicaps cognitifs, neurologiques, et les troubles d’apprentissage

Les technologies informatiques et le Web fournissent de nombreuses occasions pour les personnes atteintes de handicaps cognitifs, neurologiques, et de troubles d’apprentissage d’interagir avec le contenu et de comprendre les informations d’une façon qui leur est plus utile. Par exemple, on peut parcourir les contenus web en suivant plusieurs stratégies, accéder à l’information sous forme textuelle, audio, ou dans d’autres formats, et changer la présentation du contenu selon ses propres besoins ou préférences.

Selon leurs besoins individuels, les gens atteints de handicaps cognitifs, neurologiques, de troubles d’apprentissage s’appuient souvent sur :

  • Du contenu clairement structuré qui facilite une vue d’ensemble et permet de s’orienter ;
  • L’étiquetage cohérent des formulaires, des boutons et d’autres éléments de contenu ;
  • Des cibles de liens, des fonctionnalités et d’une façon générale une interaction prévisibles ;
  • Des options pour supprimer le clignotement régulier ou irrégulier, les changements subits et tout contenu qui peut distraire ;
  • Du texte simple accompagné d’images, de graphes et autres illustrations.

Les personnes atteintes de handicaps cognitifs, neurologiques, de troubles d’apprentissage peuvent avoir différentes méthodes pour parcourir les contenus web, selon leurs besoins particuliers. Par exemple certaines personnes utilisent des lecteurs d’écran pour entendre l’information en même temps qu’elles la lisent, ou utiliser les sous-titres pour lire l’information en même temps qu’elles l’entendent. Certaines personnes utilisent des outils qui redimensionnent le texte et l’espacement, ou personnalisent les couleurs pour se faciliter la lecture. D’autres utilisent des outils d’assistance grammaticale ou syntaxique pour écrire. Pour que ces méthodes de parcours du Web fonctionnent, il faut que les développeurs intègrent les exigences d’accessibilité web qui sont souvent les mêmes entre les publics atteints de handicaps auditifs, physiques, visuels ou de la parole.

Exemples de handicaps cognitifs, neurologiques, de troubles d’apprentissage

  • Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) : implique des difficultés à se concentrer sur une seule tâche, ou se concentrer sur de longues périodes, et une grande facilité à se laisser distraire.
  • Trouble du spectre de l’autisme (TSA) (inclut « autisme », « syndrome d’Asperger » et « trouble envahissant du développement » (TED) : implique des difficultés de communication et d’interaction sociale, et quelquefois des habitudes et des intérêts limités.
  • Handicaps intellectuels (parfois appelés « troubles d’apprentissage » en Europe et dans certains pays, ou « troubles du développement » dans d’autres régions) : implique des déficiences d’intelligence, une capacité d’apprentissage plus lente, ou des difficultés à comprendre des concepts complexes. Le syndrome de Down est une des nombreuses causes de handicaps intellectuels.
  • Troubles d’apprentissage : c’est davantage un terme fonctionnel qu’une dénomination médicale, et ce n’est pas un terme défini uniformément. En Europe et dans certains pays il s’agit de handicaps intellectuels, tandis qu’en Australie, au Canada et aux USA et dans d’autres pays il s’agit de troubles de la perception.
  • Handicaps liés à une maladie mentale : cela inclut l’anxiété, le delirium, la dépression, la paranoïa, la schizophrénie, et d’autres maladies. Elles peuvent causer des difficultés à se concentrer sur l’information, à la décoder et à la comprendre. En particulier la médication associée à ces maladies peut avoir des effets secondaires comme un flou visuel, un tremblement des mains, et d’autres déficiences.
  • Déficiences de la mémoire : impliquent une mémoire à court terme limitée, une mémoire à long terme défectueuse, ou une capacité limitée à solliciter les capacités langagières. La démence est une des nombreuses causes de déficiences de la mémoire.
  • Sclérose en plaques : abîme les cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière, et peut affecter les capacités auditives, cognitives, physiques ou visuelle, en particulier pendant les rechutes.
  • Neurodiversité : c’est un terme davantage sociétal que clinique, pour décrire la diversité naturelle des fonctionnements cognitifs, tels que le genre, l’ethnicité, l’orientation sexuelle et le handicap.
  • Handicaps de perception (aussi appelés « Troubles d’apprentissage » en Australie, au Canada, aux USA et dans d’autres pays) : impliquent la difficulté à interpréter l’information auditive, tactile, visuelle ou autre information sensorielle. Ils peuvent impacter la lecture (dyslexie), l’écriture (dysgraphie), la perception des nombres (dyscalculie), ainsi que l’orientation spatiale ou temporelle.
  • Troubles liés à des crises : incluent différents types d’épilepsie et de migraines, qui peuvent être en réaction à des vibrations lumineuses ou à des signaux audios à certaines fréquences, voire à des motifs visuels.

Exemples de points bloquants pour des personnes atteintes de handicaps cognitifs, neurologiques, ou de troubles d’apprentissage

  • Mécanismes de navigation et mises en page complexes qui sont difficiles à comprendre et à utiliser.
  • Phrases complexes qui sont difficiles à lire, et mots peu fréquents qui sont difficiles à comprendre.
  • De longs passages de textes sans images, sans graphes, sans illustrations pour compléter le contenu.
  • Des contenus qui bougent, qui clignotent, un fond sonore qu’on ne peut pas désactiver.
  • Des navigateurs web et des lecteurs média qui ne fournissent pas de mécanismes pour supprimer les animations ou la piste audio.
  • Des designs visuels de pages qui ne peuvent pas être adaptés en utilisant les fonctionnalités du navigateur ou des feuilles de style personnalisées.

Physiques

Les handicaps physiques (parfois appelés « handicaps moteurs ») incluent les faiblesses et les limitations du contrôle musculaire (telles que des mouvements involontaires comme des spasmes, un manque de coordination, ou une paralysie), des limitations de la sensation, des maladies articulaires (telles que l’arthrite), la douleur qui gêne le mouvement, et les membres manquants.

Plus sur les handicaps physiques

Pour utiliser le Web, les personnes atteintes de handicaps physiques utilisent souvent des logiciels et des matériels spécialisés comme :

  • Un clavier ou une souris ergonomique ou adapté ;
  • Un pointeur opéré avec la tête, un bâtonnet buccal, et d’autres aides pour assister la frappe ;
  • Un clavier virtuel avec une boule de commande (trackball), une poignée (joystick) ou un autre dispositif de pointage ;
  • Un contacteur opéré au pied, à l’épaule, à la paille ou via un autre mouvement ;
  • Un logiciel de reconnaissance vocale, d’oculométrie et autres solutions pour une interaction sans les mains.

Les personnes atteintes de handicaps physiques peuvent avoir uniquement l’usage d’une souris ou d’un dispositif de pointage, ou uniquement d’un clavier ou assimilé pour manipuler l’ordinateur. Elles ont besoin que l’interaction au clavier soit disponible pour activer les fonctionnalités fournies sur les pages web. Elles peuvent avoir besoin de plus de temps pour taper, cliquer, ou pour accomplir une action, et elles peuvent aussi utiliser des séquences de touches plutôt que des combinaisons de touches pour activer des commandes. De telles manipulations incluent les commandes pour taper des caractères spéciaux, des raccourcis claviers, ou l’appel d’éléments de menus.

Les personnes atteintes de handicaps physiques peuvent avoir des difficultés à cliquer sur des petites zones, et ont davantage tendance à faire des erreurs de frappe ou de clic. Il est important de fournir des grandes zones cliquables, de donner assez de temps pour accomplir une tâche, et des options de correction de saisie dans les formulaires. Parmi les autres décisions de design importantes, comptons : fournir des indicateurs visibles de la position du focus, et des mécanismes d’évitement de contenus, comme les zones d’en-tête de page ou les barres de navigation. Les personnes atteintes de handicaps cognitifs ou visuels partagent un grand nombre de ces exigences.

Exemples de handicaps physiques

  • Amputation : inclut doigts, membres ou autres parties du corps humain.
  • Arthrite (précédemment appelée « rhumatisme ») : inflammation, dégénération ou dommage aux articulations.
  • Fibromyalgie (précédemment appelée « rhumatisme ») : douleur chronique du tissu musculaire et articulaire.
  • Rhumatisme : fait typiquement référence à l’arthrite et quelquefois à la fibromyalgie et à d’autres causes de douleurs musculaires et tissulaires.
  • Dextérité réduite : il s’agit d’un terme fonctionnel (plutôt que d’une catégorie clinique) qui décrit la capacité à contrôler sa main, telle que la coordination œil-main de personnes atteintes de handicaps cognitifs et neurologiques.
  • Dystrophie musculaire : faiblesse et dégénération musculaire progressives des muscles, incluant parfois bras et mains.
  • Trouble musculosquelettique (appelé aussi « lésion articulaire due au travail répétitif » ou « trouble traumatique cumulatif ») : implique des blessures du système musculosquelettique (os, articulations, tendons, et autres tissu connectifs) et du système nerveux dues à un dégât lié à des tâches répétitives.
  • Tremblements et spasmes : mouvements ou contractions musculaires involontaires, incluant des sursauts brefs, et des contractions continues ou rythmiques des muscles.
  • Tétraplégie : paralysie partielle ou totale (inclut le contrôle et la sensation moteurs) des quatre membres (jambes et bras) et du torse.

Exemples de points bloquants pour des personnes atteintes de handicaps physiques

  • Des sites web, des navigateurs, des outils de production de contenu qui ne fournissent pas un support clavier complet.
  • Des limites de temps insuffisantes pour répondre ou accomplir une tâche, telle que remplir un formulaire en ligne.
  • Des éléments d’interaction, notamment des liens avec du texte en image, qui ne comportent pas d’équivalent textuel.
  • Des indices de repérage visuels et non visuels manquants, des aides pour comprendre la structure de la page et naviguer inexistantes.
  • Des mécanismes de navigation et des fonctionnalités de pages incohérents, imprévisibles ou trop compliqués.

Parole

Les handicaps liés à la parole incluent la difficulté à produire une parole reconnaissable par d’autres ou par un logiciel de reconnaissance vocale. Par exemple le volume ou la clarté d’une voix peuvent la rendre difficile à comprendre.

Plus sur les handicaps liés à la parole

Les personnes atteintes de handicaps liés à la parole rencontrent des difficultés avec les services basés sur la voix, tels que les services de support utilisateur automatisés et les applications opérées par des commandes vocales. Pour utiliser des services qui s’appuient sur la voix, les personnes atteintes de handicaps liés à la parole ont besoin de modes d’interaction alternatifs, comme un chat fondé sur du texte pour interagir avec un conseiller client, et des commandes au clavier pour faire fonctionner des applications web. De même, des sites web qui ne fournissent qu’un numéro de téléphone comme moyen de communication bloquent une personne atteinte d’un handicap de la parole. Des méthodes alternatives incluent une adresse de courrier électronique ou un formulaire de commentaire.

Exemples de handicaps liés à la parole

  • Apraxie de la parole : inclut une articulation et une production de son irrégulières, et des erreurs dans la production de sons dans le bon ordre, ce qui occasionne une difficulté à comprendre les mots et les phrases prononcés.
  • Emballement (aussi appelé « tachyphémie ») : induit un débit de parole très élevé, un rythme et une intonation incorrects, une co-articulation de sons et autres problèmes de fluidité du langage, parfois similaires au bégaiement.
  • Dysarthrie : implique une faiblesse ou une paralysie complète des muscles nécessaires à la production de la parole, incluant les lèvres, les poumons, la langue, et d’autres encore.
  • Troubles des cordes vocales : implique une difficulté ou une incapacité à produire certains sons ou schémas sonores, et occasionne parfois l’addition, la distorsion, l’omission ou la substitution de ces sons avec d’autres.
  • Bégaiement : inclut une irrégularité de parole, la répétition de sons individuels ou de mots ou de phrases entières, et le déplacement ou la prolongation de pauses et de sons pendant la parole, différents de l’emballement.
  • Mutisme : implique l’incapacité à parler à cause de raisons variées dont l’anxiété, des dommages au cerveau, ou l’incapacité à entendre et à apprendre à parler.

Exemples de points bloquants pour des personnes atteintes de handicaps liés à la parole

  • Les services web, y compris les applications web, qui s’appuient sur des interactions uniquement vocales.
  • Les sites web qui n’offrent qu’un numéro de téléphone comme seul moyen de contact avec l’organisation.

Visuels

Les handicaps visuels vont d’une perte de la vision légère ou modérée à un ou aux deux yeux (« malvoyance ») à une perte de la vision substantielle impossible à corriger aux deux yeux (« cécité »). Certaines personnes ont une sensibilité à certaines couleurs réduite ou absente (« daltonisme »), ou une sensibilité accrue aux couleurs vives. Ces variations dans la perception des couleurs et de la luminosité peuvent être indépendantes de l’acuité visuelle.

Plus sur les handicaps visuels

Les personnes atteintes de handicaps visuels s’appuient typiquement sur des changements de la présentation des contenus web dans des formes qui sont plus utilisables pour leurs besoins particuliers. Par exemple :

  • Agrandir ou réduire la taille du texte et les images ;
  • Personnaliser les réglages de polices, de couleurs et d’espacements ;
  • Écouter une synthèse vocale lire le contenu ;
  • Écouter l’audiodescription de vidéos multimédia ;
  • Lire le texte sur une plage Braille.

Pour que ces méthodes de consultation du Web fonctionnent, les développeurs doivent s’assurer que la présentation des contenus web est indépendante de sa structure sous-jacente et que la structure est correctement codée afin d’être interprétée et présentée sous différentes formes par les navigateurs et les technologies d’assistance. Par exemple, certaines personnes ne voient pas le contenu et comptent sur le bon codage des listes, des titres, des tableaux et d’autres structures de pages pour que les navigateurs et les techniques d’assistance puissent les identifier.

Certaines personnes ne voient qu’une partie du contenu à la fois ou perçoivent les couleurs et le design différemment. Certaines personnes utilisent des polices, des couleurs et des espacements personnalisés pour rendre le contenu plus lisible, ou elles parcourent le contenu uniquement à l’aide d’un clavier parce qu’elles ne peuvent pas voir le pointeur de souris. Une conception accessible permet différentes présentations du contenu web et différentes façons d’interagir.

Exemples de handicaps visuels

  • Daltonisme : inclut des difficultés à différencier des couleurs comme le rouge et le vert, ou le jaune et le bleu, et parfois l’incapacité à percevoir la couleur en général.
  • Malvoyance (dans certaines régions, aussi appelé « vision partielle ») : inclut une mauvaise acuité (vision imprécise), la vue en tunnel (ne voir que le milieu du champ visuel), la perte de la vision centrale (ne voir que la périphérie du champ visuel), et la vision partiellement obstruée.
  • Cécité : perte substantielle impossible à corriger de la vision dans les deux yeux.
  • Surdité-cécité : handicaps auditif et visuel substantiels impossibles à corriger.

Exemples de points bloquants pour des personnes atteintes de handicaps visuels

  • Des images, contrôles et autres éléments structurels qui ne comportent pas d’équivalent textuel.
  • Des textes, images et mises en pages qui ne peuvent pas être redimensionnés, ou qui perdent de l’information quand on les redimensionne.
  • Des indices de repérage visuels et non visuels manquants, des aides pour comprendre la structure de la page et naviguer inexistantes.
  • Du contenu vidéo qui n’est pas accompagné d’alternative texte ou audio, ou d’une piste d’audiodescription.
  • Des mécanismes de navigation et des fonctionnalités de pages incohérents, imprévisibles ou trop compliqués.
  • Des textes et des images dont le contraste de couleurs entre le premier et l’arrière-plan est insuffisant.
  • Des sites web, des navigateurs, des outils de production de contenu qui ne permettent pas de personnaliser les réglages de couleurs.
  • Des sites web, des navigateurs, des outils de production de contenu qui ne fournissent pas un support clavier complet.
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